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Bien comprendre en quoi la technologie peut répondre au sujet de la santé mentale

  • Photo du rédacteur: Marie Argence
    Marie Argence
  • 25 juin
  • 2 min de lecture

Pendant longtemps, la santé mentale a été reléguée au second plan des priorités collectives. Pourtant, la multiplication des burn-out, la détresse émotionnelle au travail, l’isolement numérique ou encore les crises d’angoisse liées à l’hyper-connexion montrent combien il est urgent de repenser notre manière de prévenir, détecter et accompagner les fragilités psychiques.



Mais comment intervenir à temps, sans attendre que la souffrance s’installe ? Et surtout : comment faire émerger les signaux faibles, souvent tus ou invisibles, avant qu’ils ne deviennent critiques ?


C’est précisément là que la technologie, et en particulier l’intelligence émotionnelle augmentée, entre en scène.


Les émotions ont longtemps été considérées comme subjectives, diffuses, difficilement mesurables. Pourtant, elles façonnent nos décisions, nos interactions, nos prises de parole. Emoticonnect part d’un postulat fort : nos émotions sont des données, au même titre que des indicateurs financiers ou des métriques de performance. Et comme toute donnée, elles peuvent être analysées, cartographiées, interprétées — à condition d’avoir les bons outils.


Fruit de six années de recherche avec le CNRS, Emoticonnect s’appuie sur une technologie unique capable de capter les signaux émotionnels dans les mots, les intonations, les échanges écrits ou vocaux, les comportements en ligne. Il ne s’agit pas de surveiller, mais de comprendre ce qui se joue derrière les mots : anxiété, surcharge cognitive, perte de motivation, sentiment d’injustice, isolement…


Dans le champ de la santé mentale, la prévention est le nerf de la guerre. Trop souvent, les dispositifs d’accompagnement arrivent trop tard. Grâce à son IA embarquée, nommée Jacqueline, Emoticonnect permet d’identifier les tensions émotionnelles naissantes, les risques de désengagement ou de surmenage, avant qu’ils ne s’aggravent.


L’intérêt ? Proposer aux équipes RH, aux managers ou aux professionnels de santé mentale des indicateurs concrets et activables. Pas de diagnostic médical, bien sûr — mais un outil d’alerte, de vigilance, de pilotage humain des ressentis. Une forme de thermomètre émotionnel, capable de détecter les zones à risque dans une organisation, un collectif ou une trajectoire personnelle.


Apaiser, reconnecter, accompagner


La technologie ne remplace pas l’humain, elle l’augmente. Emoticonnect ne dit pas « ce qu’il faut faire », mais oriente, éclaire, alerte, à partir d’une analyse rigoureuse des ressentis. L’outil propose également des recommandations personnalisées : rythmes de travail à adapter, discours managérial à ajuster, stratégie de communication à réviser, etc.

Dans une époque où tout va très vite, où les émotions s’expriment par éclats ou silences numériques, cette capacité à lire entre les lignes devient essentielle. Pour reconnecter à soi, mais aussi pour mieux vivre ensemble — dans les entreprises, les écoles, les institutions, les univers culturels ou sportifs.


La question n’est plus de savoir si la technologie peut intervenir sur le sujet de la santé mentale, mais comment elle le fait. 


L’ambition est claire : rendre visible l’invisible, offrir une lecture sensible de nos interactions, et replacer l’émotion au cœur des décisions. C’est à cette condition que la technologie peut devenir un véritable levier de santé mentale, et non un facteur de pression supplémentaire.

Oui, la technologie peut (et doit) répondre aux enjeux de santé mentale. À condition qu’elle soit pensée avec exigence, transparence, et responsabilité. Emoticonnect ouvre la voie à cette nouvelle génération d’outils émotionnels, capables d’écouter autrement, d’agir plus tôt, et de remettre le soin des liens humains au cœur de nos organisations.

 
 
 

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